AESH : FO a déposé les revendications au Rectorat de Bordeaux : statut, salaires, jours de fractionnement, formation, conditions de travail ....

Mardi 3 octobre,

journée nationale de mobilisation des AESH

 

Compte-rendu FO

de l’audience au Rectorat de Bordeaux

A Bordeaux, une délégation de 9 représentants syndicaux (2 CGT - 2 FO - 2 SNALC - 2 SNES FSU - 1 SUD) a été reçue au Rectorat de Bordeaux par M. Micheli (Directeur Régional des Ressources Humaines) et M. Kirchner (Chef de Service du SAM).


Les représentants pour FO étaient Annelise Mouginet (AESH - SNUDI FO) et Chrystèle Gin (AESH - SNFOLC, représentante pour la FNEC FP-FO à la CCPA AEd AESH) .


Cette audience a permis de rappeler nos revendications inchangées depuis plusieurs années :

- la création d’un véritable statut de la Fonction publique d’État, de catégorie B, pour reconnaître le métier d’AESH ;

- l’augmentation réelle et significative des rémunérations de toutes et tous sur toute la carrière ;

- la garantie de pouvoir travailler à temps complet sur la base d’un accompagnement élève à 24 heures ;
- l’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens ;

- l'abandon du projet de fusion entre AEd et AESH en ARE.


Les AESH expriment une dégradation inexorable de leurs conditions de travail mettant en cause une augmentation des troubles des élèves accompagnés (ruissellement dû au manque de places dans les instituts spécialisés) mais aussi l'augmentation et la répétition des faits de violence. La mutualisation organisée par les PIAL conduit au non-respect des notifications MDPH, les élèves ne sont pas suffisamment accompagnés, voire pas du tout. L'inclusion à marche forcée et sans moyen supplémentaire sur le terrain ça ne marche pas !


Les AESH ressentent un manque de reconnaissance institutionnel, par exemple pas intégrés dans l'accueil lors des journées de pré-rentrée, oubliés des campagnes de communication institutionnelle (type "forfait mobilité", demande de PSC).


Les personnels sont en souffrance.


Dans sa lettre de rentrée adressée aux AESH, le Ministre de l'Education Nationale évoque un statut et une revalorisation de 10 à 13%, le compte n'y est pas ! Rappelons qu'un CDI n'est pas un statut et que chaque prime est proratisée à la quotité horaire, donc souvent réduite de moitié. Face à une inflation galopante et l'augmentation de tous les coûts de la vie (alimentation, logement, énergie, transport ...) ces mesures sont insuffisantes et rappelons que les primes ne sont pas prises en compte dans le calcul des droits à la retraite !


Dans cette même lettre, M. le Ministre évoque des concertations pour la possibilité d'exercer à temps plein via l'acceptation de missions supplémentaires, prélude à l'ARE, le DRRH exprime que les AESH auront la possibilité de faire leur choix. La réponse est unanime, c'est NON ! Etre AESH, c'est un vrai métier, avec des compétences spécifiques, nous refusons de devenir les couteaux suisses de l'Education Nationale et exigeons la reconnaissance de nos compétences avec notamment une hausse des rémunérations et une meilleure prise en compte de l'ancienneté, gage d'expérience.


Les AESH reprochent également le ton injonctif des mails qui leur sont adressés par l'administration, particulièrement lors de la campagne de CDIsation où était exprimé une menace de non-versement des salaires en cas de non-respect des délais et procédures alors que ces mails ont été envoyés pendant la période de vacances scolaires.


Concernant la CDIsation des AESH : le Chef de Service du SAM explique que cet été son service a traité les dossiers de 2700 agents et mis en place dès septembre le paiement de l'indemnité de fonction.
SALAIRES : Le SAM 33 rappelle que depuis le 1er septembre c'est le service qui gère les paies des AESH auparavant gérées par les DSDEN 24-40-64-17. Cette transition a généré des erreurs, en cas de non-versement de votre salaire de septembre contactez FO par mail  sans tarder pour intervention auprès des services.


Pour info, les avancements d'échelon se font par campagne 1 à 2 fois par an (comme pour les enseignants), c'est la raison pour laquelle leur mise en application ne se fait pas systématiquement à date anniversaire mais à posteriori avec effet rétroactif (en cas de doute contactez FO par mail).

L'absence de formation a été pointée du doigt. Les 60 heures de formation initiale ne sont pas toujours effectives, cette formation est réalisée en cours d'année alors que l'AESH est déjà sur le terrain avec les élèves notifiés et donc sans formation. Les modules dématérialisés ne permettent pas les échanges de pratique entre collègues. La formation PSC1, pourtant essentielle au vue des situations vécues par les AESH dans leurs établissements d'affectation, n'arrive qu'en fin de cursus, voire pas du tout.
La formation continue qui relève des compétences de l'Académie est réduite à peau de chagrin, en décalage avec les besoins du terrain, et compte trop peu de places au regard du nombre d'AESH qui en font la demande.


En Nouvelle Aquitaine, les 2 jours de fractionnement ne sont toujours pas applicables durant le temps scolaire, malgré la confirmation en audience nationale en juin du bien-fondé de cette demande. Quand cette harmonisation nationale interviendra-t-elle ? Vos représentants continuent inlassablement d'exiger l'application de ce droit.


Enfin, vos représentants FO tirent la sonnette d'alarme, le métier peine à recruter !?  Il faut être AESH pour ne pas s'en étonner !


Dégradation des conditions d'exercice, manque de reconnaissance, pas d'évolution possible, rémunération au ras des pâquerettes... Il faut que ça change !


Rejoignez-nous à la réunion préparatoire à la conférence nationale "inclusion scolaire"
qui se tiendra mercredi 8 novembre à 18h au l’UD FO de Bordeaux

Inscriptions ICI

 

 

    
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