Compte rendu CHSCT 33 du 14 février 2020

Des textes réglementaires qui ne plaisent pas à l'administration, pas plus que cette instance du CHSCT qui ne semble pas être d'une importance capitale... c'est vrai, il ne s'agit que de la santé des collègues au final !

Des arrêts maladie de PES en pleine explosion

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Textes réglementaires

Rien à faire des textes réglementaires, « même si ça ne vous plait pas... » !

Dans sa déclaration préalable, FO dénonce une violation du texte réglementaire.

Alors que nous avons demandé d'ajouter un point qui nous semblait essentiel à l'ordre du jour, dans les délais impartis, soit trois semaines avant la tenue du CHSCT (le délai réglementaire étant de 5 jours, et le destinataire étant le secrétaire général), ce dernier refuse et se justifie :

« Sur le fond, cela ne sert à rien de reposer toujours les mêmes questions, cela demande aux services du travail supplémentaire inutile. Sur la forme, il faut passer par la secrétaire. Même si cela ne vous plait pas ! Je ne vois pas où est le problème. »

FO souhaitait en effet avoir un retour sur les engagements pris lors du dernier CHSCT : quelle communication a été faite aux IEN au sujet de la gestion de l'intrusion des parents d'élèves agressifs dans les écoles ?

Et on comprend d'autant plus le refus d'ajouter ce point à l'ordre du jour puisque :  « C'est en cours de réflexion. Je n'ai pas plus d'éléments à vous communiquer... ».

Ceci explique peut-être cela... Reconnaissance est faite que le suivi n'a pas eu lieu.

FO prend acte et ne s'y trompe pas : les textes réglementaires ne plaisent pas à l'administration, pas plus que cette instance du CHSCT qui ne semble pas être d'une importance capitale... c'est vrai, il ne s'agit que de la santé des collègues au final !

Infirmière de prévention

Un dispositif santé et sécurité au travail bien fait, utile, efficace... mais qui nécessite un accompagnement, et surtout en direction des PES ! Sauf que...

L'infirmière de prévention passe dans les écoles pour prévenir des risques socio-professionnels avec un récapitulatif complet qui présente les démarches, les interlocuteurs possibles avec leurs coordonnées etc... Il s'agit d'un document qui a été envoyé dans les écoles et qu'il serait bon d'imprimer, d'afficher et surtout de diffuser pour connaître ses droits et les moyens d'action en cas de difficultés (élèves perturbateurs, parents agressifs etc...).

Ce que l'on sait... c'est que l'on ne sait pas !

Le secrétaire général n'est pas décisionnaire, ça on l'a bien compris !

A la question de savoir si les DRH de proximité (voir compte rendu du CTA) vont être intégrés au dispositif, on nous répond : « Le processus de mise en place des DRH de proximité est de la compétence du délégué aux relations et ressources humaines. Il sera peut-être possible de les intégrer au dispositif... » En fait, il ne sait pas...

Une formation en direction des nouveaux directeurs, des assistants de prévention, ou encore des CPC a été mise en place pour que ces derniers s'emparent de ce dispositif, ce qui semble judicieux.

Cependant, nous remarquons qu'elle serait également très utile en direction des PES, en première ligne en début de carrière, n'ayant pas encore acquis tous les gestes professionnels, l'assurance requise face aux parents, et ne connaissant pas encore l'ensemble des interlocuteurs ressources.

Le secrétaire général botte en touche : «Je ne suis pas contre mais je ne suis pas décisionnaire. Cependant les PES vont dans les écoles, donc ils ont les informations et ils peuvent y lire tous les affichages... » En fait, il n'est pas décisionnaire... ça, on commençait à le savoir !

L'infirmière de prévention s'oppose indirectement au SG en rappelant qu' « il faut un accompagnement avant affichage... »

Et sinon, pour l'ensemble des collègues, est-il envisagé d'intégrer une sensibilisation en prévention santé sur les heures de formation institutionnelle?

Réponse, sans surprise : « Je n'ai pas d'info concernant l'assouplissement des 18 heures de formation, pour y intégrer notamment des formations sur les risques santé. » Il ne sait toujours pas...

Arrêts maladie des PES

Des arrêts maladie de PES en pleine explosion qui nous confortent dans la nécessité de les informer.

A titre de comparaison, l'administration fournit le nombre d'arrêts maladie des PES, sur 4 mois, entre septembre et fin décembre, en 2018 et 2019.

2018 : 60 arrêts (3 jours en moyenne)

2019 : 124 arrêts (6 jours en moyenne)

Le nombre d'arrêts a non seulement doublé, mais également la durée moyenne : on imagine bien qu'il ne s'agit pas de petits rhumes mais bien de difficultés inhérentes au métier... les PES manqueraient-ils de formation par exemple, d'accompagnement, de moyens humains ? Les élèves en inclusion seraient-ils difficiles à accueillir ? En tous cas, FO réagit et trouve du répondant :

FO : « C'est le double, et plus longtemps ! »

Secrétaire Général : « Vous comptez bien! »

FO : « Ces chiffres pointent d'autant plus l'intérêt de les accompagner en terme de prévention santé. Les affichages dans les écoles ne sont peut-être pas suffisants... »

SG : « Il s'agit d'une composante universitaire au sein d'une université. L'infirmière de Prévention ne peut pas y intervenir... »

FO : « Pourquoi ? Qui s'y opposerait ? Est-ce que la question a au moins été posée ? »

SG : « Euh... Je ne sais pas... » Ah, il ne sait pas... pourtant à un moment, on a cru qu'il savait !

Les organisations syndicales demandent une interruption de séance pour rédiger un avis : elles demandent de façon urgente l'intervention de l'infirmière de prévention sur le dispositif SST ainsi que des entretiens infirmiers sur leur lieu de formation.

 

Inclusion scolaire

Vive l'inclusion, la bienveillance, l'augmentation des moyens...

Ah non, pas des moyens en fait !

FO réagit au très grand nombre de fiches SST qui concernent le mal-être de collègues lié à l'inclusion d'élèves posant des difficultés de comportement. Ce nombre correspond à 47 % de l'ensemble (plus de 480) des fiches SST écoles. Elles relatent des situations de plus en plus invivables pour les collègues à qui on n'apporte que peu de solutions concrètes.

A la remarque sur le manque de moyens pour le traitement de ces fiches SST, notamment dans certaines circonscriptions en particulier, on nous fait comprendre que nos remarques n'y changeront pas grand chose :

« Les sentiments, les situations je veux bien, j'entends, je note mais sans situation concrète, je ne peux pas vous en dire beaucoup plus ! » Ah... comment soulager les collègues, alors ? On comprend donc qu'il ne sait pas...

 

 

    
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