Compte-rendu de la Formation spécialisée (ex CHSCT) du mardi 25 juin

Concernant l'instance de la F3SCT, son rôle est d'évaluer les conditions de travail des personnels par l'étude des fiches SST (Santé Sécurité au Travail). Les personnels alertent par ce biais sur les risques professionnels auxquels ils sont confrontés. Il peut s'agir tout autant d'un arbre qui menace de tomber dans la cour que d'agressions subies par des élèves, des parents d'élèves ou encore des problèmes de forte chaleur dans les classes etc... Or, avec l'augmentation du nombre de ces dernières, notamment depuis leur numérisation, force est de constater que leur suivi n'est plus aussi efficace qu'avant.

La question se pose donc du nombre de Formations spécialisées départementales qui est largement insuffisant si l'on veut pouvoir apporter des réponses plus rapides et efficaces à nos collègues en souffrance. De même que le recrutement de conseillers de prévention en nombre suffisant serait nécessaire. Sur 973 fiches, 526 ont le statut « nouveau » dont les plus anciennes remontent à plus d'un an ! Soit 54 % des personnels qui ont tiré la sonnette d'alarme concernant les risques pour leur santé et leur sécurité au travail et qui n'ont a priori toujours pas obtenu de réponse, leur supérieur hiérarchique n'ayant même pas lu leur fiche...

Au regard du nombre d'arrêts maladie et d'accidents de service en augmentation, FO a demandé à l'administration de prendre des mesures urgentes pour protéger la santé de ses personnels dont l'inclusion systématique notamment est source de grandes souffrances, à commencer par la lecture de leur fiches SST,

FO ne cesse de le marteler, mais il a de nouveau été rappelé lors de cette instance que les conditions de travail des personnels ne pourront s'améliorer qu'avec des postes supplémentaires :

Plus de postes =  plus de remplaçants ;

Plus de postes =  plus de temps partiels accordés ;

Plus de postes = plus de départs en disponibilité possibles ;

Plus de postes = plus de possibilités de mutations ;

Plus de postes = des effectifs de classes plus bas ;

Plus de postes = des accueils en établissements spécialisés au bénéfice de tous etc...

Mais non... Au lieu de développer l'enseignement et les structures spécialisées (rappelons qu'un élève dans le spécialisé coûte 7 fois plus cher à l'Etat !), les collègues peuvent bénéficier encore et toujours plus de... conseils ! Et parmi les conseils apportés aux enseignants pour aider à la prise en charge des élèves à besoins particuliers dans leurs classes, dit « en inclusion », ces conseils peuvent émaner de l'EMAS : une équipe départementale composée de partenaires du médico-social (2 coordonnateurs, 2 psychologues, 3 éducateurs, 2 psychomotriciens) qui vient en appui des élèves en situation de handicap ou en voie de l'être depuis 2019. L'EMAS n'a pas vocation à intervenir directement auprès de l'élève mais auprès de l'équipe éducative pour aider à gérer une situation difficile.

Comment les saisir ? Pas directement, ce serait trop facile... Non, deux intermédiaires nécessaires : le pôle ressource de sa circo (en lien avec l'IEN) qui décidera (peut-être...) de saisir le PRD qui à son tour demandera (peut-être...) aux EMAS d'intervenir.

Et après des temps de réflexion partagés autour du climat scolaire, des règles de vie, des sanctions, des contrats d'objectifs, des messages clairs, de la coopération, de la sensibilisation etc... (Peut-être sur des heures qui entrent dans nos obligations de service... Ou pas !), l'accompagnement peut aussi faire l'objet d'utilisation de supports et de matériels spécifiques... Si tant est qu'un budget existe pour cela ? Réponse de l'administration : faire des projets NEFLE (Notre Ecole Faisons La Ensemble) et peut-être qu'il sera accepté !

Bon... Peut-être ne serait-ce pas une si bonne idée que ça, peut-être, non ?