Compte-rendu du Conseil de formation 14 mars 2025
Un peu plus de postes au concours ! Toujours en deçà des besoins !
Toujours plus de contractuels recrutés que de PE sortants !
Réforme de la formation initiale, en attente du nouveau décret ?
Concernant les formateurs MAT en charge de M1 ET M2 : augmentation de leur indemnité !
Formation continue : vers un nouveau plan de formation ?
Contre les formations formatage, le Snudi FO 33 réaffirme ses revendications
Formation des directeurs: ce ne sont pas des managers !
Les nouveaux programmes !
Non à la territorialisation de l’école publique !
Conseil départemental de formation 14 mars 2025
Un peu plus de postes au concours ! Toujours en deçà des besoins !
Aujourd’hui, sur les 470 postes supprimés sur le budget 2025 au niveau national, cela se traduit en Gironde par 10 postes en moins à la rentrée et 59 classes supprimées (105 ouvertures et 46 attributions).
Le budget Bayrou a d’ores et déjà des conséquences désastreuses sur les conditions de travail des personnels et les conditions d’apprentissage des élèves.
Nous constatons que l’argent magique existe au grès des crises… On peut aussi réarmer l’éducation dans notre pays si on fait le choix d’une répartition équitable des richesses et des ressources.
Annonces de ce conseil départemental de formation :
Augmentation du nombre du postes ouverts au CRPE 2025 soit 423 postes sur l’académie contre 317 en 2024.
Une légère augmentation des inscriptions au concours, 3982 en 2023, 4077 en 2024 et 4217 en 2025. Attention les inscriptions ne se traduisent pas forcément par un passage effectif du concours… En Gironde, 1468 inscrits en 2024.
Au CRPE 2024, 630 admissibles et 285 admis et 32 en liste complémentaire pour l’académie (317) , soit 177 pour la Gironde (dont 7 en liste complémentaire).
Il faut considérer ces chiffres en regard des 196 contractuels en poste à ce jour en Gironde.
Toujours plus de contractuels recrutés que de PE sortants !
L’offre de postes demeure insuffisante et se conjugue avec le manque d’attractivité du métier.
Une attractivité que le projet de réforme de la formation initiale n’améliorera pas…
La masterisation aggravée par la loi Blanquer (titularisation à Bac+6 avec une année de « stagiaire » à mi-temps ou temps-plein) n’a fait qu’amplifier le manque de vocations (sans oublier les conditions de travail… et les rémunérations).
Le ministère pense résoudre le manque d’attractivité par le retour du projet du gouvernement Attal suspendu en juin 2024.
Réforme de la formation initiale, en attente du nouveau décret ?
Lors du CSA Ministériel de ce 11 mars, la DGRH ministérielle a annoncé que le projet de décret modifiant les conditions de recrutement des corps enseignants et de personnels d’éducation qui sera présenté sera exactement le même que celui rejeté en juin 2024 !
Nous avions déjà exprimé notre total désaccord, contre le projet de réforme de la formation initiale des enseignants et les attaques statutaires majeures qu’il comporte. Ce projet n’avait pas résisté à la chute du gouvernement Attal en juin 2024.
Pour l’instant, il nous a été confirmé en conseil de formation qu’aucun retour n’est fait dans les académies, cela ne saurait tarder !
Pour rappel, Le changement principal consistait en la passation du concours en fin de 3e année (au lieu de la 5e année). Mais ! Il était prévu que ce concours ne donne pas accès au statut de fonctionnaire dans la fonction publique !
En effet, les lauréats auraient un statut d’étudiants alternants de M1, « gratifiés » de 900 euros et non pas un statut de fonctionnaire stagiaires à plein traitement. Ils seraient cependant « nommés » dès leur M1 dans une académie avec des déménagements, un revenu de misère, une année non cotisée et non prise en compte dans l’avancement !
Le Snudi FO s‘opposera avec force à ce projet qui ne répond aucunement au défi du recrutement ! Le Snudi FO revendique un recrutement sous statut par concours dès la Licence avec une véritable formation professionnelle rémunérée de deux ans.
Concernant les formateurs MAT en charge de M1 ET M2 :
Le SNUDI-FO revendique l’augmentation de leur indemnité. Le SNUDI-FO rappelle que les missions attribuées aux MAT ont augmenté puisque de fait la durée des stages des M1 et M2 a augmenté. Le SNUDI-FO a donc demandé l’augmentation de leur indemnisation, qui, rappelons-le, n’a subi aucune revalorisation depuis 2014 !
La rémunération des MAT relative aux SOPA (stage d’observation et de pratique accompagnée) doit être, minimum, de 150 euros par stagiaire M1 et 300 euros par stagiaire M2 …
L’arrêté du 24 juillet 2020 a fixé la nouvelle durée des SOPS : 12 semaines pour un M2, 6 semaines pour un M1.
Important : Si un tuteur assure simultanément le tutorat de plusieurs étudiants en SOPA : autant d’indemnités que d’étudiants stagiaires suivis seront versées.
Le SNUDI-FO invite les collègues MAT concernés :
– A nous faire remonter leurs dossiers si le paiement de leur indemnité ne correspond pas aux textes ci-dessus ;
– A discuter de l’augmentation de leur indemnité SOPA et à nous faire remonter leurs revendications ;
Formation continue : vers un nouveau plan de formation ?
Sur l’année 2024/2025, situation des personnels :
1/3 en plan densifié mathématiques ou français.
1/3 en formations départementales (1 parcours fondamental 6h + évaluation d’école 12h OU en expérimentation dans trois circonscriptions : offre de formation par la circonscription 12h + un parcours complémentaire 6h)
Le snudi FO rappelle son opposition aux évaluations d’écoles, simple préconisation de la loi Blanquer en dehors de nos obligations de service, qui n’ont pas leur place dans un plan de formation et invite les personnels à continuer à s’y opposer.
1/3 plan laïcité + pHARe
Pour le Snudi FO, les plans de formation (notamment le plan densifié mathématiques et français) ne sauraient s’inscrire en dehors des 18 h règlementaires. Les conseils de maîtres et de cycle ne doivent pas constituer des variables d’ajustement de la formation.
Le plan triennal Phare/ Laïcité/constellation arrive manifestement à terme.
En attendant le nouveau plan de formation, le SNUDI FO 33 revendique une formation continue choisie par les personnels. Alors que la formation est maintenant de plus en plus vécue comme une contrainte en inadéquation avec leurs besoins réels.
Des formations sont de plus en plus proposées en dehors de tout temps réglementaire de service (formations rémunérées pendant les vacances scolaires, formations modulaires gratuites !). Le SNUDI FO 33 s’y oppose et exige leur arrêt immédiat ! Les personnels n’en veulent pas !
Contre les formations formatage, le Snudi FO 33 réaffirme ses revendications :
Droit à une formation continue sur le temps de service, de qualité, sur des contenus choisis par les personnels, qui sont les mieux à même de connaître leurs besoins. Les recrutements nécessaires doivent être effectués pour que les remplacements puissent être assurés.
Formation des directeurs
Décret du 21 mars 2024 portant sur la formation des directeurs suite à leur nomination à cet emploi.
En relation avec la loi Rilhac, voici les objectifs : « La formation des directeurs d'école a pour objectif de leur permettre d'assurer les responsabilités inhérentes au pilotage pédagogique, au bon fonctionnement de l'école et aux relations avec les représentants légaux des élèves et les partenaires de l'école. »
“Choix des contenus de la formation initiale des directeurs 2025-2026 en articulation autour de deux fils rouges : l’alliance éducative et le leadership pédagogique.”
Leadership, pilotage… les mots ont un sens ! Le Snudi FO s’oppose à cette vision qui vise à transformer les directeurs / directrices en managers, contre-maîtres des contre -réformes du Ministère.
Pour rappel, les postes de directeurs / directrices sont devenus des emplois fonctionnels susceptibles d’être retirés à tout moment.
Dans le cadre de la formation continue, les intentions sont claires :
Les directeurs d ’école qui ne sont pas concernés par un plan densifié (mathématiques, français ou pHARe et laïcité) peuvent : - choisir le parcours des formations départementales au même titre que les enseignants adjoints (18h)
- choisir un parcours spécifique de directeurs : 9h oblig et 3h optionnelles.
Le parcours spécifique “pilotage d’une école” est parlant :
Un tronc commun de 9 h avec au choix “animation et gestion d’équipes” ou “pilotage prenant appui sur les évaluations nationales”
Encore une fois, les intentions sont claires… et confirme que les évaluations nationales constituent des outils de classification des écoles, niant la spécificité des publics et des problématiques spécifiques des écoles.
Les nouveaux programmes !
Les directeurs et directrices promus “pilotes” des équipes pédagogiques selon les termes de la loi Rilhac ont été mandatés par les circonscriptions pour “former” leurs collègues aux nouveaux programmes. Suivant en cela de nouvelles directives du Ministère.
Beaucoup d’entre eux ou d’entre elles ne se considèrent pas comme des formateurs et s’interrogent sur ce nouveau rôle que l’administration veut leur assigner. Ils n’en veulent pas !
Pour le Snudi FO, les personnels, en tant que professionnels sont parfaitement aptes à se saisir eux-mêmes et/ou en équipe de ces nouveaux programmes. La relation de confiance doit être la règle et non l’infantilisation et la défiance.
Le temps de travail n’étant pas extensible à l’infini, la DSDEN a indiqué que du temps devait être pris sur les 108 h à cet effet : 3h sur les APC et 3h de conseil de maîtres.
Le Snudi FO ré-affirme le libre choix des équipes sur l’ordre du jour de leurs conseils de maîtres et de cycles, les équipes se saisiront naturellement de ces nouveaux programmes sur un temps choisi collectivement.
Nul compte-rendu ou retour ne saurait être attendu par les circonscriptions.
Non à la territorialisation de l’école publique !
Le Snudi FO rappelle que toutes les formations proposées en dehors de l’Education Nationale demeurent facultatives.