CR de l'Audience FO avec la DASEN du 12 mai 2022

Pendant plus de 2 heures d’audience, FO a défendu les dossiers individuels de 47 collègues et porté les revendications.

  • Remplacement/postes
  • Temps partiel
  • Part variable indemnités REP +
  • Protection des fonctionnaires
  • Exeat/Ineat
  • Rupture conventionnelle
  • Compte personnel de formation
  • Profilage des postes
  • AESH
  • Droit à l'information syndicale

Remplacement/postes

Quelle est la situation à la rentrée des congés de Printemps ? Nombre de classes non remplacées ?

La DASEN reconnait une situation de « tension » même si elle est moins prononcée qu’avant les vacances de Printemps. Sur la journée du 5 mai : 114 classes non remplacées en Gironde.

 

Nombre de TR ZIL affectés sur des congés longs (plus de 3 semaines) ?

Toujours au 5 mai : 100 ZIL mobilisés sur des congés longs ! Sur un volume de 235 ZIL en Gironde !

 

Des créations de postes TR ZIL sont-elles envisagées lors des CTSD de juin ou septembre ?

DASEN : S’il nous reste des postes on le fera !

FO : Donc il n’y aura rien ! Car à l’évidence il ne restera pas de postes !

La DASEN se défend par le recrutement de 90 contractuels (ce qui correspond à l’enveloppe donnée par le Rectorat). La masse de remplaçants dans le département serait de 8% des effectifs et serait un bon ratio par rapport aux indicateurs nationaux ! La priorité de la DASEN  (et du ministère) étant le dédoublement/ allègement des classes et les décharges de direction, l’année prochaine statut quo sur le remplacement et les RASED ! Pour conclure et pour tenter de trouver une explication au problème de remplacement … la DASEN évoque les personnels toujours en ASA Covid !

FO a alerté la DASEN sur l’épuisement des personnels face au non remplacement, aux tensions générées et sur le fait que la revendication « pas une école à plus de 24 élèves/ classe » était loin d’être satisfaite. Il faut augmenter les places au concours !

 

Liste complémentaire 2022

FO a souligné le problème posé l’an passé où la liste complémentaire du concours externe n’était composée que de 30 lauréats et elle était inexistante pour le 3ème concours et 2nd concours interne . FO a demandé à la DASEN d’intervenir auprès de la rectrice pour l’établissement de listes complémentaires conséquentes sur chacun des concours.

 

FO a remis à la DASEN les 416 signatures de la pétition initiée par les parents d’élèves élus  de Saint Médard en Jalles (association indépendante et FCPE) et des enseignants de St Médard en Jalles, exigeant des créations de postes dans la circonscription et sur tout le département. Des élus locaux  de Saint Médard en Jalles et le maire de Saint Aubin de Médoc font partie des signataires. Il faut augmenter le nombre de candidats au CRPE, le nombre de ZIL et de Brigades sur tout le département.

FO invite tous  les collègues à faire signer la pétition, à reprendre l’initiative des collègues de St Médard en Jalles et à amplifier la mobilisation

Signature en ligne ICI

version papier

 

Temps partiels

FO est intervenue en défense de 11 collègues à qui la DASEN prévoyait un refus d’exercice à temps partiel ou alors une délégation d’office pour poste « difficilement conciliable ».

La DASEN, à la lecture des courriers motivés, élaborés avec l’aide de FO, accepte les demandes pour 6 d’entre eux !

 

FO se félicite de cette victoire qui en appelle d’autres et reste déterminée à faire valoir le droit à l’exercice à temps partiel pour tous les collègues, quelle que soit leur situation familiale, personnelle et le poste qu’ils occupent !

 

FO encourage tous les collègues qui ont essuyé un refus d’exercice à temps partiel, à contacter urgemment le syndicat. Une CAPD se tiendra le 24 juin à ce sujet et FO y défendra tous les dossiers qui lui seront confiés.

Part variable de l'indemnité REP+

Les personnels enseignants en REP + sont assujettis désormais à une indemnité avec une part variable ! Une logique de quotas est donc mise en place et qui s’accompagne d’une opacité totale dans les critères d’attribution !

Alertée par les collègues, FO a relevé des disparités énormes entre des écoles : Exemple dans le secteur de Lormont :

Ecole élémentaire Paul Fort : 360 €

Ecole élémentaire Albert Camus : 360 €

Ecole maternelle Romain Rolland : 200 €

Ecole maternelle Michel Montaigne : 600 €

Ecole élémentaire Jean Rostand : 600 €

Ecole élémentaire Marcel Pagnol : 200 €

Ecole élémentaire Condorcet : 600 €

Ecole élémentaire Marie Curie : 200 €

Ecole Verte Grand Tressan : 200 €

 

FO a tout d’abord demandé à la DASEN quels étaient les critères d’attribution de la part variable de l’indemnité REP+ dans le département  car quand les collègues se sont tournés vers leur IEN, celui-ci ne le savait pas !

La DASEN nous indique que ces items sont en cours de rédaction au Rectorat ! A postériori donc du versement et sans que les collègues et établissements en aient été informés !

A fortiori, les critères utilisés seraient : la participation des écoles aux dispositifs « école ouverte », « devoirs faits » , « vacances apprenantes », stages de réussite et si l’école est en cité éducative et ouverte aux familles !

 

FO a dénoncé cette logique d’individualisation et de rémunération au mérite et de mise en concurrence des établissements!

Le versement de la part la plus élevée de la part modulable de l’indemnité REP+ doit être versés à tous les personnels concernés (AESH et AESD compris, qui à ce jour en sont scandaleusement exclus). Il est pour notre fédération inacceptable d’opposer les personnels entre eux, de les mettre en concur­rence alors qu’ils rencontrent tous des conditions de travail diciles.

 

En complément : Part modulable de l’indemnité REP+ :une première mise en œuvre du« management » Macron

 

Protection des fonctionnaires

Avec deux situations à l’appui dans le département, le SNUDI FO 33 est intervenu pour que la protection fonctionnelle qui est due aux collègues soit effective ! Les personnels n’acceptent pas un sentiment de défiance de la hiérarchie qui leur demande sans arrêt des justifications au lieu d’afficher un soutien ferme face aux cabales, agressions et propos diffamatoires.  La hiérarchie doit défendre et non suspecter, accabler ou sanctionner.

 

A minima, FO demande à ce qu’un rappel à la loi écrit soit adressé aux responsables de ces attaques et que les collègues soient mis en copie de courrier. FO a rappelé que les seuls à même de juger de la pratique professionnelle et des compétences pédagogiques sont les inspecteurs et non les parents d’élèves. La DASEN en a convenu, Le SNUDI FO sera vigilant.

Exeat/Ineat

Quelle politique sera mise en œuvre dans notre département ?

Secrétaire Général : « la même que d’habitude ! Question suivante »

FO : « Vous répondez ça à des collègues qui sont en séparation de conjoint depuis 7 ans ! »

 

La DASEN explique que si elle ne fait pas d’ineat, elle ne peut pas accorder d’exeat. FO lui répond que si tous les DASEN refusent les exeat comme elle le fait, évidemment qu’il ne peut pas y avoir d’ineat ! CQFD ! Qui trinque ? Qui paye l’addition ? Les personnels !

FO a rappelé les chiffres à la DASEN. En 2019 : il y avait en Gironde 3 collègues avec 4 ans ou plus de séparation de conjoint en attente d’exeat. En 2021 : ils sont 24 !

 

FO a demandé à la DASEN de prendre la mesure de la situation de ces collègues et d’accéder à leur demande d’exeat ! Certains en sont à leur 7ème année de séparation de conjoint : leurs situations sont gravissimes et préoccupantes. FO a lu à la DASEN des extraits des lettres de demande d’exeat/ineat qui lui ont été adressées :

 

Epuisement psychique et physique :

« Je parcours chaque jour 166 km avec mon véhicule personnel, j’ai une petite fille de 4 ans et un nourrisson de 7 mois à ce jour, qui dort toujours très mal la nuit, et je suis chaque jour inquiète de prendre la route au vu de mon état de fatigue »

 

Dégradation de l’état santé :

« Ce désir (d’enfant) s'est pour le moment soldé par deux fausses couches consécutives en l'espace de six mois. Je ne peux pas croire que ces deux évènements extrêmement traumatisants pour moi, n'ont pas un lien avec tous les allers retours à trois heures de route de chez moi que j'effectue quatre fois par semaine. Ce rythme est insoutenable et inhumain. »

 

Précarité financière :

« mon salaire passe en bonne partie dans des frais d’essence, de péage et de voiture, or ma fille va entrer dans les études supérieures et nous allons donc avoir des frais supplémentaires, je me demande comment vais-je réussir à tout payer avec autant de frais de route. »

 

Désespoir :

« Epuisée, j 'ai décidé de cesser le calvaire désirant mettre un terme à cette « souffrance au travail » générée par des trajets quotidiens insupportables qui mettent ma vie en danger et ont conduit à un épuisement professionnel. J'ai demandé une disponibilité, forcée malheureusement, pour la rentrée 2022-2023. »

« Un de mes enfants atteignant l’âge de 18 ans en juillet , mon barème s’en retrouve diminué alors que la situation de mon foyer reste inchangée aux années précédentes. Sans cette perte de point, mon barème aurait été suffisant pour être mutée dans les Landes. »

« je trouve regrettable de devoir accepter le fait que, sans handicap, sans situation familiale particulière, je doive me résigner à ne jamais rentrer enseigner dans mon Béarn natal »

« Mon compagnon est pépiniériste depuis 2019 en Charente-Maritime et installé dans l’entreprise familiale. Une mutation professionnelle pour lui n’est donc pas envisageable, l’exploitation ne pouvant pas être déplacée. »

 

Colère face à l’emploi de contractuels dans le 40 et 64 :

« Le concours est en effet régional et je le savais en le passant mais à l’époque les conditions et les années d’attentes n’étaient pas du tout celles d’aujourd’hui. Les barèmes deviennent de plus en plus élevés et rendent les mutations quasi impossibles, du fait de l’emploi de contractuels, ce qui fausse complétement les mutations. Nous avons vraiment l’impression d’être un numéro que personne n’écoute, je ne demande que de la bienveillance »

« Je suis exténuée par cette situation. L’augmentation du coût des carburants et le fait que la DSDEN des Landes cherche des contractuels renforcent cette lassitude »

 

Collègues en attente de mutation, ne restez pas isolés ! Prenez contact avec FO de toute urgence !

 

Ruptures conventionnelles

Combien de demandes de ruptures conventionnelles ont été formulées et combien il y a eu d’accords pour la Gironde. ?

AESH :  5 ou 6 demandes – 0 accord

PE :  43 demandes - 14 accords.

 

FO a défendu la situation de 5 collègues à qui la rupture conventionnelle a été refusée. Il n’est pas acceptable que des personnels avec un projet de reconversion, parfois après plusieurs années de congé maladie, de disponibilité, ou encore de temps partiels, se voient refuser leur départ de l’Education Nationale. Il est évident que maintenir en poste ces personnels usés par le métier, contre leur grès, est néfaste non seulement pour leur santé physique et morale mais aussi en terme de nécessité de service puisqu’ils seront dans l’incapacité d’assurer leur service. Quel est le bénéfice ?

La DASEN se retranche derrière le Rectorat et surtout une enveloppe contrainte qui ne permet pas d’accéder à toutes les demandes…

 

Compte personnel de formation

Combien de demandes de mobilisation formulées ? Combien d’accords ?

Réponse : Campagne en cours.. donc aucun chiffre à communiquer…

 

FO a mis en avant la publicité scandaleuse et mensongère de ce dispositif de formation qui remplace le DIF. Les collègues sont bercés de l’illusion d’une reconversion professionnelle possible, avec l’espoir d’être formés et financés. Or, dans les faits, il n’en est rien. Les personnels dépensent beaucoup d’énergie à chercher des formations, monter des dossiers, présenter des devis… Non seulement, il n’y a pas suffisamment, voire pas de budget du tout et le crédit temps qui est parfois accordé, l’est hors temps de classe ! Quel est donc l’intérêt de le mobiliser ?!

Au même titre que les demandes de ruptures conventionnelles ou encore les demandes de détachement, ce dispositif est encore une coquille vide avec des espoirs déçus. C’est un profond manque de respect pour les personnels.

 

FO a demandé des précisions sur le Budget Opérationnel de Programme (BOP) sur lequel le financement du CPF est pris :

Confirmation qu’il s’agit du budget de la formation qui finance aussi bien les frais de déplacements des directeurs, que ceux des personnels qui se rendent aux animations pédagogiques, des maitres formateurs, ainsi que les remboursements de frais de repas etc… Le budget étant contraint, les possibilités de financement du CPF sont donc réduites à peau de chagrin.

 

FO demande si à partir de la rentrée prochaine, les personnels pourraient avoir le choix entre un crédit temps (sur temps de classe) ou un financement. La DASEN a pris note et étudiera la question…

 

Profilage des postes

FO a de nouveau rappelé à la DASEN sa revendication d’abandon du profilage des postes. La DASEN s’en défend en notant que le processus s’était considérablement allégé ! Ce que FO reconnaît, sauf que le profilage est toujours en vigueur donc la revendication demeure.

 

La DASEN justifie le profilage par une nécessité d’informer les collègues de la spécificité d’enseigner à 12, de la formation induite. FO lui rappelle qu’information et formation ne sont pas sélection !

AESH

Combien d’élèves notifiés ne bénéficient-ils pas de l’accompagnement d’une ou d’un AESH (ratio) ?

57 élèves en individuel et 122 en mutualisé soit 2,6% des élèves concernés n’ont à ce jour aucun AESH  nommé !

En Gironde, la moyenne est d’1 AESH pour 5 élèves notifiés !

FO a interpellé la DASEN : les notifications doivent être respectées, les retards de notification mettent en difficultés les collègues et tous les élèves, incluant les élèves en situation de handicap.

FO a porté les dossiers de plusieurs écoles (Vayres, Carrié et Montaigne St Médard en Jalles, Collège Mauriac, Collège Rosa Bonheur Bruges ) qui avaient des élèves notifiés en attente d’AESH ,

La DASEN nous a assuré que tous ces PIAL avaient l’autorisation de recruter. Le problème n’est pas le budget mais la ressource… FO a fait remarquer à la DASEN que tant que les conditions d’emploi des AESH (un vrai statut, un vrai salaire et l’abandon des PIAL) ne seront pas satisfaites, le problème perdurera !

 

A quelle échéance les contrats à 20h passeront-ils tous à 24h ? (un objectif affiché à plusieurs reprises par le Rectorat).

La DASEN « Dans tous les PIAL où des notifications n’étaient pas honorées, il a été proposé à tous les AESH de passer à 24h de contrat ». FO a fait remarquer que les remontées n’étaient pas celles-là et que plusieurs AESH étaient toujours en attente d’un contrat 24h !

La DASEN s’est engagée à étudier toutes les situations . FO encourage tous les AESH qui souhaitent passer à 24h et qui n’ont pas obtenu satisfaction auprès de leur PIAL à nous contacter pour que le syndicat intervienne en leur faveur.

 

La création d’une brigade de remplacement pour les AESH est-elle à l’ordre du jour ?

Réponse de la DASEN : « Ce n’est ni dans le cadre statutaire, ni dans celui du fonctionnement des PIAL».

Pour FO, il n’est pas acceptable qu’à ce jour rien ne soit prévu pour pallier leurs absences ! Carence qui les expose au mécontentement des familles et au désarroi des enseignants. Chaque collègue doit pouvoir user de ses droits à congé maladie ou absence.

 

Problème récurrent des contrats à 60% soit 23h30 devant élèves mais « travaillés » 24 heures dans les établissements, à quelle échéance cette anomalie sera-t-elle corrigée dans le département ?

Les guides Nationaux préconisent des contrats à 24 heures, soit 62% sur 41 semaines ou 64% sur 43 semaines ! Cette anomalie propre à l’Académie de Bordeaux doit être corrigée ! Rappelons que les heures connexes ne sont pas des heures d’accompagnement devant élèves (ESS …) !

Il nous est répondu que rien n’est imposé aux AESH ! S’ils veulent faire 23h30 ils peuvent le faire…mais les besoins sont souvent de 24h…. Il n’est pas tolérable de faire porter cette responsabilité aux AESH ! Nous n’avons pas de réponse sur le pourquoi de la continuité de ces contrats à 60%. Une raison financière ?

La DASEN fait remonter ce problème au niveau Académique…

 

Revalorisation du SMIC au 1er mai 2022 :

Passage de l’indice plancher de 343 à 352 ?  cela sera effectif sur la paye de mai.

Devenir de la grille du 1/09/2021 (l’indice 352 étant déjà supérieur à l’ancien indice majoré du deuxième échelon 348).

La mise à jour se fera au niveau national par les finances publiques, le cadre est national. Où sont passés les 10 points d’indice de différence entre chaque échelon  de la « grille Blanquer » mise en place depuis le 01/09/2021 ? Quel traitement pour les autres échelons de la grille ? Seront-ils logiquement réévalués pour respecter ce principe de 10 points d’indice de différence entre chaque échelon ?

La DASEN nous renvoie au ministère.

 

Mais pour FORCE OUVRIERE, une évidence : cette « grille indiciaire Blanquer » ridicule des AESH doit être totalement abandonnée au profit de la création pour tous les AESH d’un statut de la Fonction Publique avec un alignement indiciaire sur la grille de la catégorie B.

 

Plus que jamais, la revendication :

Un vrai salaire ! Un statut ! Abandon des PIAL !

est à l’ordre du jour.

Participez aux réunions FO « spéciales AESH »

Lieux, horaires, modalités ICI

 

Droit à l'information syndicale

FO a réitéré sa revendication de rétablissement du droit à l’information syndicale sur temps de travail (problème de la concomitance des RIS aux animations pédagogiques)  

Réponse de la DASEN : « c’est un marronnier !»

FO : « Oui ! Nous sommes tenaces ! »

 

L’avancée obtenue pour plusieurs dossiers de temps partiel, est un encouragement à résister, à ne pas rester seuls, à saisir le syndicat :

  • pour chaque décision de refus concernant la carrière

  • pour toutes situations mettant votre santé ou votre sécurité au travail à mal !

  • pour toutes invitations/convocations de la hiérarchie !

 

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